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  • Photo du rédacteurlaurentgarenq

Aiguille du Chambeyron par les arêtes - 3412m - Ubaye

Dernière mise à jour : 10 juil. 2023

2/7/2023 - Me voilà à nouveau embarqué dans une première expérience d'Alpinisme estival sur cette course majeure des Alpes du sud et plus précisément le plus haut sommet situé au cœur de la Haute Ubaye. Du haut de ses 3412m, l'Aiguille du Chambeyron domine au Sud la belle vallée suspendue et sa ribambelle de lacs, qui s'entend du Brec de l'homme au refuge de Chambeyron, avant de plonger sur le petit hameau de Fouillouse départ incontournable de nombreuses courses et randonnées aux alentours. Au Nord de l'Aiguille, les derniers glaciers les plus au sud des Alpes n'ont pas fière allure. Celui de Chauvet a totalement disparu ces dernières années, tandis que celui de Marinet conserve encore une petite zone glaciaire bien visible depuis l'aiguille et des bourrelets caractéristiques de sa langue glaciaire désormais rocheuse qui vient s'abandonner juste au dessus des lacs de Marinets.

Après un bivouac improvisé au bord de l'Ubaye, une nuit donc courte faite de micro-sommeils et un départ matinal pour cette longue course.

Départ à 6 heures de Fouillouse avec mon mentor Thomas, en qui je voue cette confiance quasi aveugle pour tout ce qui est des courses engagées et techniques.

Montée par le refuge de Chambeyron, le lac long puis notre route s'échappe du sentier classique pour rejoindre en près de 3 heures le pied du couloir Gastaldi. Un infâme éboulis instable et raide encore enneigé dans sa seconde moitié. Là encore une surprise inattendue, car équipés d'une paire de crampon, d'un piolet pour deux et moi de chaussures d'approche, il faudra sortir la corde pour s'assurer et progresser en sécurité relative jusqu'à la Brèche Nerot Vernet.

A partir de là, le rocher devient compact, de toute beauté, reflets roses, aiguilles éfilées et arêtes aériennes. Jusqu'à l'Aiguille, de nombreux ressauts, quelques pas impressionnants suspendus, une belle escalade sur le marbre rose, une recherche d'itinéraire permanente, un exercice dans lequel Thomas excelle.

La descente par la voie normale quant à elle sera probablement la partie la plus ingrate de la course, un itinéraire exposé, non protégeable et bien paumatoire.

C'est à la fin de la descente de la pente neigeuse du couloir Gastaldi à quelques mètre de prendre pied dans le pierrier que je plante la pointe avant de mon crampons dans le malléole de mon pied gauche. Tant bien que mal après avoir mis en place un pansement de fortune, je termine péniblement à rejoindre Fouillouse pour découvriur une belle plaie bien ouverte qui me coutera une belle nuit aux urgence et 4 points de suture en souvenir de cette superbe journée.




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